Description
Le vignoble de Château d’Armailhac, cru classé dès 1855 sous le nom de Mouton d’Armailhacq, s’étend sur 70 hectares dans la partie nord de la commune de Pauillac. Il est constitué de trois groupes de parcelles. Dans le prolongement du plateau des « Carruades de Mouton », le Plateau des Levantines et de l’Obélisque, composé de graves légères et très profondes, est le terroir de prédilection des cabernets. Les graves profondes du Plateau de Pibran reposent sur un sous-sol argilo-calcaire, qui donne aux vins de Château d’Armailhac leur finesse et leur élégance caractéristiques. Enfin, les graves légères de la Croupe de Béhéré descendent jusqu’à trois mètres de profondeur.
Le vignoble est composé des cépages traditionnels du Médoc (52 % de Cabernet Sauvignon, 36 % de Merlot, 10 % de Cabernet Franc, 2 % de Petit Verdot), plantés avec les porte-greffes les mieux adaptés aux sols (essentiellement le Riparia-Gloire).
L’âge moyen du vignoble est de 46 ans. 20 % de ses parcelles ont été plantées en 1890. Avec 8500 pieds à l’hectare, la densité de plantation est élevée : Château d’Armailhac pérennise les anciennes méthodes qualitatives.
La cueillette se fait intégralement à la main, et les grappes sont déposées dans des cagettes. Chaque cépage de chaque parcelle est conduit au cuvier séparément. Le raisin passe par un premier tri manuel, puis par un deuxième plus précis à l’aide de trieurs optiques qui mesurent la densité, l’intensité de la couleur et le diamètre de la baie.
La vinification est adaptée à chaque cépage, en fonction du millésime et de la maturité. Tous les paramètres (températures, remontage, aération, durée de cuvaison, écoulage…) sont suivis par le maître de chai. Chaque jour, l’équipe technique analyse et déguste des échantillons prélevés sur chaque cuve.
L’élevage se fait traditionnellement en barriques neuves pour un tiers, en barriques d’un an d’âge pour un autre tiers, et de deux ans pour le dernier tiers.
Les soutirages se succèdent tous les trois mois jusqu’au collage qui a lieu au cours du deuxième hiver suivant la récolte. Le collage se fait aux blancs d’œufs, selon la tradition. Le nombre d’œufs (de quatre à six par barrique) est déterminé chaque année par des essais effectués au chai.
La date de mise en bouteilles au Château peut varier d’un millésime à l’autre : seul le vin décide. L’équipe technique apprend à rencontrer le vin, à dialoguer avec lui pour mettre en valeur toutes ses qualités.
L’année 2011 a été l’une des plus chaudes, des plus ensoleillées et, surtout, l’une des plus sèches de ces quatre dernières décennies.
Dès les mois d’avril et mai, très chauds, le cycle végétatif de la vigne a connu une belle avance : la floraison a ainsi été enregistrée dès le 15 mai, soit la date la plus précoce de mémoire de vigneron. Et la véraison a débuté deux semaines et demie plus tôt que la normale.
Juillet et août ont toutefois amené un changement important : l’ensoleillement fut moindre et l’humidité nettement plus élevée. A la fin août, le cumul de précipitations depuis le 1er janvier n’était cependant toujours que de 326 mm contre 519 mm en moyenne.
Au début du mois de septembre, le beau temps s’est à nouveau installé sur le Médoc et c’est sous un franc soleil que se sont déroulées les deux semaines de vendange qui ont démarré le 12 septembre. Ces conditions climatiques heureuses ont été extrêmement bénéfiques en permettant aux raisins d’atteindre leur pleine maturité. La récolte s’est terminée le 28 septembre.
Les rendements faibles, à Mouton particulièrement, ont produit des vins structurés, profonds et d’une grande fraîcheur.
2011 s’inscrit donc comme un millésime classique de Bordeaux, à classer dans les belles, voire très belles réussites…
Notes de dégustation
Couleur sombre et soutenue.
Le nez révèle des arômes de fruits, mûre et cerise notamment, associés à des notes de grillé et de torréfaction.
La bouche, puissante et marquée par le fruit, révèle une trame de tanins d’une belle densité, soyeux et veloutés.
La finale est longue et se prolonge par des notes boisées légèrement toastées.
Un millésime classique à fort potentiel de garde.
Avis
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